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Auteur : Jheral
L'Ordre Mekara était à l'origine une cabale amurite dont le rêve peut se résumer en un mot : Ascension.
Fondé par le nécromancien D'tesh, ils travaillèrent des années en secret, faisant des expérience sur des esclaves achetés au marché noir, et de temps en temps, sur des indésirables arrachés aux rues ou aux prisons. Des tensions internes finirent par déchirer la cabale, car D'tesh ne voulait pas partager avec les autres le pouvoir qu'ils recherchaient, et garda pour lui ce qui aurait pu être la clé de leur rêve : la Gemme de la Mort.
Les tensions s'exacerbèrent, et l'Ordre Mekara implosa finalement. D'tesh partit continuer ses recherches seul, se disant que désormais, avec la Gemme de la Mort, il pouvait se passer de l'Ordre. Ce fut un de ses rivaux, Jamal Dahkar, qui en prit la tête.
Mais les dissensions de la cabale amenèrent à sa dénonciation à l'ordre public, qui entreprit d'en faire arrêter, juger et exiler les membres. Ceux-ci voyagèrent de pays en pays, trouvant de temps en temps des disciples, mais s'attirant le plus souvent l'ire des autochtones.
Après des années d'errance, ils s'établirent dans une région frontalière de l'Empire Calabim, où ils passèrent un accord avec la gouverneure locale. En échange de son hospitalité, ils lui apprendraient la magie, et lui donneraient une position prestigieuse et influente dans l'Ordre Mekara. L'Ordre Mekara finit par gérer toutes les affaires de la province, faisant sécession des Calabim pour devenir une nation indépendante.
Bien que les gens qu'ils dirigent soient presque tous des Calabims, ceux qui prennent les décisions sont quasiment tous Amurites, et tous membres de l'Ordre Mekara, pour qui le peuple n'a guère d'importance. Ils fournissent la sécurité et l'éducation la plus élémentaires, mais autrement, ils ne s'intéressent à leurs sujets que lorsque l'un d'entre eux se montre extrêmement compétent, ou particulièrement rebelle. Ceux-ci sont alors arrachés à la société, soit pour être introduits dans l'Ordre, soit pour aller grossir les rangs des esclaves et cobayes. Quant à ceux qui n'appartiennent à aucune de ces deux catégories, ils vivent généralement sans trop d'interférence des dirigeants, tant qu'ils obéissent aux lois.
MALTHUSITES
Auteur : 7ate9tin11s
Durant le long hiver, les Malthusites se réfugièrent dans une anfractuosité côtière. Chaque montée de la marée amenait de l'eau qui s'évaporait sur les feux brûlant aux tréfonds de leur refuge. Leur foi en les Poulpes Suzerains leur permit de survivre à cette alternance de froid et de vapeur. Et un jour, disent-ils, les Suzerains ont tendu la main pour les toucher. Des maladies du corps et de l'esprit se répandirent comme une trainée de poudre dans la grotte densément peuplée, et ceux qui y survécurent fondèrent le culte de la Main des Suzerains. Ils ne vivent désormais plus que pour propager les saintes maladies au reste d'Erebus, et en particulier à leurs frères obscurantistes qui ne connaissent que le vieux culte des Suzerains.
MAOGATA
Auteur : Shoggi
Les Patrians les appelaient les Tigrans, on fait parfois moqueusement mine de les prendre pour des Hamstalfar, et peu de gens pourraient prononcer le nom qu'ils se donnent entre eux, mais les sages et diplomates ont toujours donné le nom de Maogata aux hommes-chats qui habitent les Jungles Occidentales.
Apparus à l'Âge de la Magie, les Maogata sont une race de chats anthropomorphes créés par magie. D'aucuns disent que Perpentach a eu une main dans leur création, parce que "C'est marrant, les chats !" Pour d'autres, le premier Maogata a été créé par l'Empereur Kylorin lui-même pour l'offrir en cadeau à l'Impératrice Epona, mais les gens sont toujours prêts à raconter n'importe quoi, surtout quand il est question de se vanter.
Il est en tout cas certains qu'ils ont été faits pour être forts et solides. Les responsables de leur conception ont croisé toutes sortes de races de chats autochtones et exotiques connus pour leurs talents de chasseurs et de traqueurs et, par une série d'expériences cruelles et souvent mortelles de haute magie, leur ont donné une forme que l'on pouvait presque qualifier d'humaine. La quantité d'énergie arcane investie dans leur création a eu pour effet secondaire de rendre les Maogata naturellement résistants à toutes les formes de magie.
Certains Maogata furent créés pour servir de soldats, d'autres de gardes, tandis que d'autres encore étaient de simples objets de luxe, animaux de compagnie extravagants pour les plus riches. Les Patrians ne considérèrent jamais les Maogata comme une race intelligente, et l'engouement pour eux disparut s'éteignit bientôt. La plupart étaient gardés dans des conditions épouvantables. Qu'ils servent de "chiens" de chasse ou d'appartement, même les chiens étaient sans doute mieux traités que les Maogata.
Mais un chat n'est pas un chien. Les chiens sont loyaux. Ils se constituent naturellement en meutes où chaque individu connaît sa place. Ce n'est pas tant le cas des chats. Leur curiosité obstinée les a doté d'un sens de l'autonomie qui leur fut bien utile. Lorsque la Guerre Civile Patriane éclata, quelques-uns parvinrent à s'échapper lorsque leurs maîtres furent tués. Parfois, ils libérèrent d'autres Maogata et disparurent avec eux dans la nature. C'est à cette époque que les premières colonies maogata furent fondées, au plus profond des forêts et des jungles, loin de toute civilisation. La venue de Mulcarn et l'Âge de Glace qui s'ensuivit fit le reste. Tous les autres Maogata toujours en captivité moururent ou arrivèrent à atteindre les colonies de leurs semblables et intégrèrent leurs troupes.
Étant endurants de nature et capables de survivre dans les conditions les plus rudes, ils connurent une existence rude mais supportable. C'est à cette période que commença la tradition de la Grande Chasse. La nourriture était rare et faute de connaître l'agriculture ou l'élevage, ils se la procuraient essentiellement par la chasse. Naturellement, les meilleurs chasseurs devinrent plus respectés avec le temps. Avec le temps, cela devint une sorte de compétition entre chasseurs, pour savoir qui ramènerait le plus de gibier ou qui tuerait la proie la plus dangereuse. Cela prit pour eux une telle importance que les chefs de leurs colonies furent même choisis parmi les chasseurs les plus doués.
Aujourd'hui, l'aspect nourricier de la chasse est devenu secondaire pour eux, car ils ont développé d'autres moyens de se sustenter. Le reste de la Grande Chasse, en revanche, s'est petit à petit ritualisé au point de devenir une véritable cérémonie. A partir d'un certain âge, chaque Maogata doit participer à au moins une Grande Chasse par an. Cela implique de choisir leur proie, la traquer et la tuer à mains nues – quoique griffues. Tout ceci sous le regard vigilant des chasseurs vétérans, pour veiller à ce que le Cajar, le jeune chasseur, ne triche pas ni n'essaye de prendre la proie de quelqu'un d'autre. Cela ne se produit pas souvent, mais un tel événement est assez grave pour mériter que le Cajar soit exilé et devienne un Proscrit, ce qui est la pire peine de la société maogata.
Si le Cajar ramène sa proie, les chasseurs vétérans se réunissent pour évaluer sa performance. Celle-ci détermine a position dans une échelle sociale complexe. Celle-ci fait rarement l'objet de discussions, y compris chez les Maogata eux-mêmes qui en ont une connaissance instinctive, la rendant assez hermétique aux étrangers. Un Maogata est capable de dire à vue le rang social d'un autre individu, même si celui-ci est un presque inconnu ou un membre d'une autre troupe. Presque tous les chefs de troupe sont les meilleurs chasseurs de leur temps ; certains peuvent conserver cette position pendant des années, d'autres la perdent et la regagnent en l'espace de quelques mois. D'intenses rivalités peuvent naître entre chasseurs, qui rendent d'autant plus nécessaire leur participations aux Grandes Chasses pour prouver leur supériorité à l'autre. C'est un phénomène plus courant chez les jeunes Maogata, mais on peut parfois l'observer au sein des vétérans, notamment lorsqu'un poste important dans la troupe est en jeu.
Récemment, quelques Maogata ont commencé à entendre d'étranges murmures, qui semblent venir des cristaux de mana eux-mêmes. Résistants à la magie et sceptiques vis-à-vis d'elle, les Maogata sont à la fois fascinés et intimidés par ces individus. Nombre de Maogata connaissent les histoires de leur maltraitance aux mains des Patrians. Dan une société d'indépendant, ces quelques élus sont ce qui se rapproche le plus de mages.
NGOMELE
Auteur : Opera
Les Ngomele sont des gnolls, des humanoïdes apparentés aux hyènes. Avant l'Âge de Glace, ils étaient dispersés par tout Erebus sous forme de tribus agressives, attaquant et pillant tout, y compris les leurs. Avec la chute de l'hiver, seuls les habitants de l'Isthme de Lemlwa survécurent. Les autres tribus furent anéanties par le froid, décimées par la famine et les guerres intestines entre tribus affamées. Les huit tribus de Lemlwa ne se mirent jamais en bons termes, mais elles réussirent néanmoins à coexister et même coopérer pour survivre, en s'autorisant à se manger entre elles. En raison des incessantes guerres intestines, le taux de mortalité était très élevé, bien qu'il ne surpassât jamais le taux de natalité ; au lieu d'enterrer leurs morts (ou ceux des ennemis) comme avant, ils les mangeaient désormais. Ils ont aussi développé un fort lien avec leur environnement, certains d'entre eux étant capables de plier les arbres et les plantes à leur volonté. Avec la fin de l'hiver, leurs anciens instincts refirent surface. Cependant, de cinq tribus émergèrent cinq individus, appelés les Conseillers, qui fédérèrent leurs groupes respectifs en une entité.